Géodétection

Nous passons le radar sur le lieu des futurs travaux (plus particulièrement sur les réseaux plus difficiles à repérer, si le RD8000 ne fonctionne pas sur cet ouvrage) et il nous révèle les ouvrages (sans nous préciser lesquels) qui se trouvent sous la terre.

Le radar utilise la réflexion des ondes électromagnétiques. Une antenne émettrice envoie dans le sous-sol ou dans la structure à ausculter des impulsions d’énergie de très brève durée. Cette antenne est déplacée à vitesse constante le long de la surface à ausculter.
Quand les ondes produites rencontrent un contact entre deux matériaux de composition différente, une partie de leur énergie est réfléchie vers le haut tandis que l’autre partie continue à s’enfoncer.
Les ondes réfléchies sont captées par une antenne réceptrice, amplifiées, élaborées et finalement transformées pour produire une imagerie continue affichée immédiatement sur l’écran de contrôle. Par ailleurs, ces données sont acquises en temps réel sur le disque dur de l’unité centrale.

Les amplitudes élevées correspondent à des couches fortement réflectrices, soit conducteurs (argileux par exemple), soit résistant et généralement plus raides (calcaire par exemple). Elles peuvent également correspondre à des vides ou à des décompressions. Le distinguo entre ces différents cas se fait par un traitement du signal en amplitude, en temps et en fréquence.
Les amplitudes moyennes et faibles correspondent à des terrains faiblement réflecteurs généralement meubles (sable par exemple).

Sur l’écran du géoradar, lorsqu’il n’y a pas de réseau, le graphique est linéaire. Lorsque l’on croise un ouvrage, il s’affiche une parabole (une parabole par ouvrage croisé).

Le détecteur fonctionne sur le principe de la détection d’ondes électromagnétiques. Selon le cas, on l’associe ou pas à un générateur (générateur utilisé dans tous les cas
sauf pour le mode passif).

La détection se pratique sur des réseaux conducteurs, elle peut être passive ou active. Pour cela on utilise le RD8000.
⦁ Le mode passif concerne le repérage de réseaux qui sont fabriqués dans une matière capable de transporter un champ électromagnétique (principalement les câbles électriques). Une fois l’aplomb du réseau déterminé, il est possible d’en faire le traçage.
⦁ Le mode actif rencontre 3 situations. Pour la première, il s’agit du contact direct, c’est-à-dire que le contact est possible avec le réseau non isolé à tracer. On peut toucher physiquement un point conducteur du réseau. La deuxième situation est un contact direct avec le réseau isolé à tracer, le réseau est lui aussi accessible, mais l’isolation empêche un raccordement direct. Enfin, on rencontre la troisième situation lorsque le contact est impossible avec le réseau à tracer, on cherche le réseau à l’aide du plan fourni par les concessionnaires ou en visualisant les affleurants.

La détection peut aussi se pratiquer sur des réseaux non conducteurs, ceux-ci permettent de passer le flexitrace (l’aiguille dans laquelle est envoyé un signal). Ce sont les infrastructures souterraines creuses qui ne sont pas fabriquées dans un matériau capable de conduire un champ électromagnétique (par exemple le PE).

Le Gas Tracker est un détecteur acoustique permettant de localiser en abscisse et en ordonnée les canalisations gaz en polyéthylène jusqu’à environ 2 mètres de profondeur.

Il se compose d’un ensemble d’émission et de réception :

⦁ Une bombonne permettant de générer une onde acoustique est raccordée au coffret client via un coude fourni. Cette bombonne est pilotée par la valise émettrice. Cette onde acoustique est véhiculée par les molécules du gaz qui, en vibrant, font rentrer en résonnance la canalisation gaz PE sur une fréquence spécifique. La vibration va ensuite se transmettre jusqu’à la surface du sol.

⦁ Une base d’acquisition, posée au sol, permet de capter les vibrations et transmettre par Bluetooth les données sur un PDA. Les résultats sont affichés sous forme d’histogramme avec des codes couleurs afin de guider l’utilisateur.

Le fonctionnement du Gas Tracker n’est pas altéré en présence de bruits ambiants, en particulier en milieu urbain. Ce matériel et rapide (pas d’excavation ni de mise hors gaz), précis (repérage de la canalisation en planimétrie à +/- 10cm), ergonomique (simple et intuitif) et diminue les risques d’agressions de tiers sur les réseaux gaz.